Tuileries et marnières à Lahosse

Publié le par R.D.

 

 

Les documents d’archives font mention de trois établissements.

Le premier connu est la tuilière du Clauzon. Dès 1703 on y trouve un tuiler, Lafargue, qui réside au Clauzon. On le retrouve à Péhoudie en 1705. Cette date est approximativement celle de la construction du moulin.Par la suite les habitants du Clauzon seront les meuniers. Les tuiliers résideront ailleurs dans le village. L’exploitation de la marne n’a pas été abandonnée pour autant. En 1821 on déplore un accident du travail. Un ouvrier de 27 ans, Daraignez, est mort enseveli suite à un « grand éboulement » de terre. J’ignore qui exploitait  cette marnière. Le terrain était propriété des barons de Caupenne. Sur le plan cadastral de 1810 il y a bien un bâtiment assez grand dénommé «  Tuilerie » à proximité de la maison qui s’appelle « Chouguet » ! En 1847  il ne reste que la maison « Téoulère ».
Cette  maison  dénommée « La Thuillière du Clauzon » est  mentionnée pour la première fois  en 1781 mais les occupants sont « laboureurs ».  Elle existe toujours. Seul son  nom témoigne de l’existence de cette activité. L’occupant actuel de Latéoulère dit en avoir  trouvé des traces, en bordure du Louts. Il s’agissait de tuiles calcinées.
              Plus tard,   une autre tuilerie dite " Tuillière du Loumaing" s’installe près du château. En 1776 Jean Guillare s’y marie.  Son frère y réside également. Ils sont basques. Cette « Tuilière du Loumaing » ne figure pourtant pas dans la liste des maisons de 1793. Sur les plans cadastraux de 1810 et 1847  nous trouvons bien une maison dénommée « Gachon », et un bâtiment  appelé « Tuilerie » près de Caousse. Plus bas, près du Louts, dans le talus, on voit encore (mais pas pour longtemps)  une excavation, qui pourrait être le reste d’un four. Vous serez sans doute sceptique en voyant la photo, mais Roger Lafargue, qui m’accompagnait, confirme.

En octobre 2022 Bruno Cahuzac y a ramassé d'étranges pierres, semblables à celles qu'on trouve dans les régions volcaniques. en fait, elles sont constituées d'éléments divers, terre, cailloux, poussière et débris de tuiles, agglomérées par la chaleur du four où cuisaient les tuiles..

La marne était extraite sur place. Ne vous aventurez pas imprudemment sur les champs à l’ouest du bâtiment qui abritait le bélier, la terre s'accroche au chaussures...
       Vers 1860 la commune vend à Béguery une parcelle située en bordure de la place de la Course. Il y établit une « usine pour la fabrication de drains ». Le propriétaire actuel de la parcelle dit y avoir trouvé les traces d’un four.

Que fabriquait-on dans ces tuileries ?

Des tuiles, des briques, des carreaux de terre cuite, ceux qu’on peut encore voir dans certaines maisons anciennes. La « fabrique de drains » produisait des tubes en terre cuite, tel celui de la photo, qui, assemblés, servaient pour les conduites d’eau.

On en trouve encore dans certains champs.
Les  carreaux étaient mis à sécher avant la cuisson. Les volailles chiens et chats s’y aventuraient et c’est ainsi   que ces  carrelages portent souvent la trace de pattes d’animaux, même les plus  légers. Voyez en couverture ce bel exemple sur une brique neuve (fournie par Roland Fata)  ou ces empreintes plus anciennes du carrelage de la maison A Léglise.

Roland me signale d’ailleurs qu’il existe un dicton : « Aucun  homme n’a jamais inauguré un carrelage».

Est-ce de la fabrique Béguery que provient le petit objet photographié avec le drain, objet trouvé à Menjot  par Mireille ? Il en sera question plus longuement dans un prochain article.

En attendant si vous savez ce que c'est, si vous en avez un chez vous, contactez-moi.

 

 

 

 

 

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